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Textes de Sayyid Jamal-ud-d |
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La tariqa Naqshbandiya consiste en
une pratique constante des prières les meilleures, c'est-à-dire le souvenir
(zikr) de Dieu. Les premières conditions de cette voie sont les suivantes :
Celui qui entreprend de marcher sur cette voie doit avant tout obéir totalement
au Livre et suivre le Prophète, renforcer ses convictions selon les opinions
des successeurs du Prophète ; se repentir sincèrement de ses péchés ; puis
expier pour tous les torts commis ; marcher sans dévier sur la voie de Mohammed
; demander pardon auprès des offensés ; appliquer strictement les prescriptions
de la Shari'yat ; s'efforcer de se tenir loin de tout ce qui est contraire à
Dieu, éviter toutes les actions dont l'origine est dans la tentation de l’égoïsme
; tenir tout ce qu'il fait pour obligatoire et ne rien abandonner sans raison
valable ; considérer la permission de renoncer à une obligation comme une
interdiction et ne pas le faire sans une nécessité réelle ; se préoccuper dans
toute action de l'essentiel ; pratiquer des mœurs louables ; s'abstenir d'une
nourriture abondante, d'un sommeil et d'une conversation excessifs ; ne rien
manger qui ne soit licite ; avoir un besoin constant de Dieu, recourir à Lui en
s'oubliant totalement soi-même en toute action ; rejeter hors de soi la passion
envers cette maison trompeuse (le monde) et être satisfait de son sort.
Celui qui s'assimilera ces qualités,
celui-là ira jusqu'à l'endroit de la présence; du Seigneur Dieu.
Comment le Sheikh
reçoit le serment (ahd) de son
disciple
(murîd) et
comment, au moment où ce dernier est admis
dans la tarîqah,
il lui donne l'initiation (talqin)
Selon la Shari'ah, le mot ahd veut
dire prendre l'engagement d'accomplir un acte pieux et religieux, comme par
exemple le serment fait par les habitants de Médine de protéger le Prophète
Mohammed comme ils protégeaient leurs femmes et leurs enfants.
Talqin veut dire lier les cœurs l'un à l'autre jusqu'à ce qu'ils arrivent
à l'Envoyé de Dieu lui-même et de lui au Seigneur Dieu, Allâh. Ce dernier acte
est le but suprême de la tarîqah Naqshbandiyya.
Dans la mesure du possible, les Sheikhs
naqshbandis réunissent leurs disciples et reçoivent d'eux leurs serments [ahd].
D'abord, le disciple doit se présenter devant le Sheikh dans un état de pureté
absolue. Le Sheikh pose sa main sur les mains du disciple et lui dit : « Je
fais le ahd au nom de Dieu entre toi et moi, sur le Coran et dans la voie du
Prophète — ne commets plus de grands péchés et ne persiste plus dans les petits
péchés. Quand tu tombes dans un pareil malheur, hâte-toi de faire pénitence et
de laver tes péchés. Accomplis constamment les prières obligatoires et observe
régulièrement les prières non obligatoires mais bonnes. Agis constamment avec
une intention ferme et écarte-toi des manquements aux règles existantes de la foi,
qu'ils soient autorisés ou non. Nous sommes tous frères en Dieu. Celui qui sera
sauvé le jour du Jugement dernier prendra son frère par la main. Nous sommes
les successeurs de l'imam de la tarîqah, refuge des nations, le seigneur et
l'ornement de la foi, Mohammed Bahâ-ud-dîn
al Ouwaysi al-Boukhari Shâh Naqshband, et nous marchons dans sa voie.
Souviens-toi de Dieu à chaque instant ; ce souvenir [zikr] fait briller les
cœurs, il est la source de tout bien recherché. »
Puis le Sheikh exige du disciple le
repentir de ses péchés et des actes contraires à la foi qu'il a pu commettre
dans sa vie passée et tous les deux disent par trois fois : « Je demande pardon
à Dieu le Grand, l'Unique, il n'y a d'autre dieu que Lui, le Vivant, l'Éternel
et je retourne vers lui. » Puis le Sheikh bénit le disciple en lisant le
passage suivant du Coran :
« Oui, ceux qui te prêtent serment
[en s'adressant à Mohammed] ne font que prêter serment à Dieu. La main de Dieu
est au-dessus de leurs mains. Quiconque viole le serment, donc, ne viole qu'à
son propre détriment et quiconque remplit ce en quoi il s'est engagé à Dieu,
alors Dieu lui apportera bientôt une énorme rétribution » (Sourate 48, verset
10).
Après cela, tous les deux posent
leurs mains sur leurs genoux, ferment les yeux et le Sheikh prononce en son
cœur trois fois le nom de Dieu dans l'intention de le transmettre au cœur du
disciple. Le disciple lui aussi prononce dans son cœur à trois reprises le nom
de Dieu. Puis ils lèvent leurs mains et le Sheikh prononce une prière et le
disciple répond : « Amen. » Après la prière, tous les deux essuient leur visage
avec leurs mains, le disciple baise le genou de son Sheikh, se lève et, en
ayant reçu la permission, s'en va accomplir ce que le Sheikh lui ordonne. Il
doit à jamais préserver ses relations avec le Sheikh et accomplir le serment
immanquablement jusqu'à sa mort.
Règles
obligatoires de déférence du disciple envers son Sheikh
Sache que celui qui entre en
relation avec les Sheikhs doit observer envers eux des règles obligatoires de
déférence et de vénération, car les Sheikhs sont des interlocuteurs de Dieu,
les relations avec eux sont les mêmes que celles avec Dieu et l'observation des
règles de bienséance envers Dieu est le devoir premier de tout homme en tout
temps. Le Prophète de Dieu a dit : « Celui qui désire s'asseoir en compagnie de
Dieu, qu'il s'assoie avec les hommes de Dieu. »
C'est pour cela qu'il faut se plier
aux règles de déférence, et ceux qui ne les suivent pas s'éloignent de la voie
juste. Junayd de Bagdad, puisse Dieu purifier son mystère, a dit :« Celui qui
va s'asseoir avec cette compagnie — les gens des Tourouqs, sans leur témoigner
de la politesse — celui-là verra sa foi le quitter et il périra par la colère
de Dieu. » Dans le livre du Prophète, il est dit : « A celui qui ne vénère pas
son maître, Dieu enverra trois malheurs mortels : en premier, le jour de sa
mort sa langue ne pourra témoigner de l'unicité de Dieu, deuxièmement, il
s'appauvrira durant sa vie, et enfin, il oubliera tout ce qu'il savait. »
Les règles de déférence consistent
en ce qui suit :
Le disciple (murîd) doit accomplir
ses ablutions avant de paraître devant son maître, car la propreté corporelle
est la condition de la compréhension ; il doit se repentir de ses péchés, purifier
son cœur de toute sorte de pensées et d'images des choses. Il ne doit jamais
pénétrer chez son Sheikh sans en avoir demandé la permission, et quand il entre
chez lui, il doit le faire avec humilité, la tête basse, le saluer en son cœur
et non pas en paroles et après avoir baisé sa main droite, reculer jusqu'à la
porte et y rester jusqu'au moment où le Sheikh l'autorise à s'asseoir à une
place indiquée. Il ne doit pas marcher sur le tapis du Sheikh au moment où il
lui baise la main, mais s'en approcher à genoux. En présence du Sheikh, il ne
doit garder en son cœur aucune pensée de ce monde, car les pensées se reflètent
dans le cœur du Sheikh et pourraient lui nuire. Il ne doit pas songer à quitter
son Sheikh, ne jamais élever la voix, mais parler à voix basse de façon que
seul le Sheikh puisse l'entendre ; ne jamais fixer longtemps le visage du Sheikh,
car ceci serait contraire à la bienséance, amoindrirait la grandeur du Sheikh
dans son cœur et pourrait arrêter son inspiration. Le disciple doit être tel un
voleur devant un souverain redoutable. Il ne doit pas changer d'attitude envers
le Sheikh, même si celui-ci lui dit une parole brutale et l'humilie devant ses camarades.
Il ne doit pas reprocher au Sheikh un acte contraire à la Shari’a et s'il ne le
comprend pas, qu'il se dise : « II sait mieux que moi » et qu'il se rappelle
l'histoire de Khidr et Moussa. Il ne doit jamais s'opposer à un ordre du Sheikh,
quand bien même celui-ci ordonnerait de se jeter au feu, car le malheur vient
de la désobéissance au Sheikh. Il ne doit jamais le contredire même s'il a
raison, car ce serait une rupture du serment. II ne doit demander ni « pourquoi
? », ni « pour quoi faire ? », car ce serait un reproche. Il doit être
convaincu que le Sheikh fait partie des saints de Dieu et qu'il le protège de
ses adversaires. Il doit croire que son Sheikh est le plus élevé des Sheikhs, que
sa voie est la meilleure de toutes, parce que si le disciple n'en est pas persuadé,
il pourra alors préférer un autre Sheikh et une autre voie, mais il prendra au
préalable l'autorisation de son premier Sheikh. Il ne doit pas trop tourner
autour de son Sheikh, ne pas s'immiscer dans sa compagnie si cela n'est pas
exigé par le règlement de la tarîqah. Il ne doit pas rester trop longtemps dans
la maison de son Sheikh, car cela pourrait amoindrir à ses yeux l'amour et la
grandeur du Sheikh et alors l'inspiration viendrait à tarir. Il ne doit cacher
ni ses visions ni ses actes, car ceci dresserait un obstacle sur le chemin qui
mène au but. S'il lui est révélé un des secrets de son Sheikh, il ne doit le
livrer à quiconque, même sous la torture. Quand il veut quitter la présence de
son Sheikh, il doit d'abord solliciter la permission et, l'ayant obtenue,
baiser sa main et son genou, puis reculer sans lui tourner le dos, jusqu'au
moment où quelque chose le cache aux yeux de son Sheikh.
Celui qui observe strictement ces
règles de bienséance profitera pleinement de la communion (avec son Sheikh)
qui le mènera à Dieu. Dans le cas contraire, toutes ses initiatives et même son
entrée dans la communion des Sheikhs ne lui apporteraient que des errements et
la colère de Dieu.
Note : ces
écrits date de la première occupation soviétique du Caucase au 19 ème siècle
Tiré de l’ouvrage « Le soufi et le commissaire » paru aux éditions Le Seuil PHOTO DE LA TOMBE BENIE DE SEYYID JAMAL-UD-DIN A ISTANBUL ![]()
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