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Qui aime manger la chair de son frère mort ?
بِسْمِ اللّهِ الرَّحْمنِ الرَّحِيمِ
Qui aime manger la chair de son frère mort ?
GrandSheikh
parlait d’un point de la plus haute importance pour chacun – à propos d’une
terrible et très dangereuse caractéristique des « égos » qui est la
principale source de chaque tourment de l’humanité, la fontaine du mal et le célèbre
« bras du démon » pour rendre les gens ennemis les uns des autres, et
pour détruire les bonnes relations entre les gens en général. Nous sommes très
fiers de notre religion car l’Islam interdit cette pire caractéristique de la nafs,
de l’ego. Cette caractéristique est la médisance, et elle détruit tout – et
Allâh Tout-Puissant l’interdit fortement.
GrandSheikh
dit que nous devons faire très attention à ce point. Notre îmân ne
grandira jamais si nous ne pouvons pas renoncer à la médisance. Chaque fois que
nous médisons, nous attaquons notre foi autant que si nous versions de l’acide
sur les racines d’un jeune arbre. C’est une action terrible et GrandSheikh
faisait observer le verset suivant du Coran pour nous la montrer :
« Ô vous, les croyants ! Evitez de trop
conjecturer sur autrui : certaines conjectures sont des péchés.
N’espionnez pas ! Ne dites pas de mal les uns des autres. Un d’entre vous
aimerait-il manger la chair de son frère mort ? Non, vous en auriez
horreur ! Craignez Dieu ! Dieu est celui qui revient sans cesse vers
le pécheur repentant ; Il est miséricordieux. » (Sourate XLIX Les
appartements, verset 12).
Allâh Tout-Puissant donna cette ayat aux fils d’Adam
pour qu’ils haïssent cette caractéristique et en soient dégoûtés. Quand vous
médisez, vous êtes pareil à quelqu’un mangeant le cadavre de son frère.
Nous devons définir clairement le terme « médire »
pour pouvoir distinguer la médisance et chercher à l’éviter. Si vous êtes
tourmenté par un comportement que vous détestez en vous-même et essayer de
cacher, qu’ensuite quelqu’un arrive, le remarque et le rend public avec
l’intention de vous dégrader et de vous rabaisser aux yeux des gens – alors il
est médisant. Alors que vous essayez de cacher vos fautes, il vient et les
dénonce autour de lui pour que le cœur des gens se détourne de vous.
Par ailleurs, il existe des personnes qui commettent des
méchancetés et sont fiers de leurs actions, ne prêtant aucune importance à ce
que les gens peuvent penser d’eux, ne se cachant pas, ne ressentant aucune
honte pour leurs péchés. Si vous pouvez mettre quelqu’un en garde pour qu’il ne
soit pas la victime de tels démons, alors ce n’est certainement pas médire mais
tout à fait le contraire, c’est un devoir. Vous devez différencier les
deux : l’un est tiré vers le mal parce que sa nafs l’y entraîne et
qu’il est trop faible pour résister, mais il ressent quand même la honte ;
l’autre est un démon sans conscience que vous devez décrire exactement tel quel
pour mettre en garde les gens autour de lui. Allâh Tout-Puissant Lui-même
décrit Abû Lahab, Nimrod, Abû Jahl, Pharaon et Haman dans le Saint Coran pour
cette raison.
Un autre sujet délicat est le fait de donner un conseil, nasihat.
Nous ne devons pas montrer aux gens directement leurs fautes, nous devons avoir
du tact pour les approchez indirectement. En Turquie, nous utilisons l’exemple
de la belle-mère qui voulait corriger un trait de caractère choquant chez sa
belle-fille. Pour éviter de l’offenser, elle réprimande sa propre fille, en
présence de sa belle-fille, pour cette faute qu’elle souhaiterait corriger chez
elle. De cette manière, la belle-fille a pu comprendre sans être offensée. Il
est très important d’utiliser ce genre de tactique, surtout de nos jours quand
les sentiments des gens sont plus fragiles que des tasses en porcelaine de
Chine. Vous devez faire très attention.
En général, on ne doit rien dire directement. Lorsque vous
constatez un mauvais comportement chez quelqu’un, vous pouvez dire :
« Ô mon frère, quelquefois j’ai tel ou tel problème avec mon ego, que
puis-je faire ? ». Peut-être dira-il qu’il a le même problème.
Voilà la conduite à tenir.
Fatiha
Sohba des années 1985-1990
A propos de la médisance : une histoire de la vie du
Prophète (que la paix soit sur lui)
Allâh Tout-Puissant nous enseigne tant de leçons pour que nous
puissions devenir digne de Sa Présence . Nous allons maintenant parler des
miracles du Prophète (que la paix soit sur lui). Chaque prophète a accompli des
miracles, et doit en effet en accomplir, afin que les gens puissent comprendre
qu’il est une personne extraordinaire, bien au-delà de l’homme moyen.
Notre Prophète (que la paix soit sur lui) disait :
« Quiconque me voit – et voit les miracles que j’ai accomplis – croit en moi : c’est un don d’Allâh
Tout-Puissant à Son serviteur. Et je ne suis pas surpris que ceux qui me voient
se mettent à croire, ce qui m’étonne, c’est que ceux des générations futures
croient en moi juste en lisant à mon sujet dans les livres d’histoire. Le
bonheur immense sera pour ceux qui m’ont vu et ont cru en moi, mais, pour ceux
qui ne m’ont pas rencontré et qui croient par ouï-dire, le bonheur sera sept
fois plus grand ».
Un jour, le saint Prophète (que la paix soit sur lui) était
assis avec ses compagnons lorsque deux hommes entrèrent en se tenant l’estomac
de douleur. Ils dirent : « Ô Envoyé
d’Allâh, nous avons une
douleur vive à l’ estomac. S’il vous plaît, montrez nous le chemin de la
guérison ». Le Prophète (que la paix soit sur lui) répondit : « Vous
devez avoir mangé quelque chose qui vous a causé cette douleur. Vous devez
avoir mangé de la viande crue ». « Ô Prophète, nous n’avons pas mangé
de viande depuis quinze jours ». « Non, vous devez avoir mangé de la
viande crue, je vous le dis ». Ils le nièrent encore, alors il les incita
à vomir, et chacun d’eux vomit de gros morceaux de viande crue pourrie et
verte. Deux choses étonnèrent les deux hommes : la première est qu’ils
n’avaient jamais mangé une telle chose, et n’avaient jamais rêvé l’avoir fait,
pourtant ils la régurgitèrent bien de leur propre ventre. La seconde est que la
douleur disparût immédiatement. « Ô Envoyé
d’Allâh, nous jurons que
nous n’avons jamais mangé cette viande ». Le Prophète (que la paix soit
sur lui) répondit alors : « Ô gens, n’êtes-vous pas passés par la
maison d’une certaine personne et n’avez-vous pas médit à son sujet ?
Allâh n’a-t-il pas dit que quiconque dit du mal mange la viande crue du cadavre
de son frère ? Allâh ne dit que la vérité, en voici la preuve ».
Quand vous médisez, vous détruisez votre foi et celle de
votre victime. Car lorsque quelqu’un parle en mal de quelqu’un d’autre, des
mauvaises ondes atteignent cette personne, elle va alors porter cette offense
comme un lourd fardeau autour de son cou. Vous détruisez votre foi et sa foi,
et vous apportez obscurité et desequilibre sur son mental. Il est pour cette
raison fortement interdit en Islam de diffamer une autre personne.
D’un autre côté, si vous parlez en bons termes d’une
personne, un bon courant va l’atteindre et répandre de la lumière sur son âme.
Par conséquent, il a été ordonné de faire des supplications, des du’â,
pour les gens en leur absence. Le Prophète (que la paix soit sur lui) dit que
lorsqu’un croyant fait une du’â pour un frère absent, cette bonne pensée
va à lui et le rend plus léger, plus fort et plus joyeux. Allâh Tout-Puissant
envoie aussi un ange à ce suppliant avec les bonnes nouvelles suivantes :
« Ce que tu demandes de lumière, force et bonheur pour ce frère, Allâh te le
donne pour toi aussi ». De cette manière, les deux parties en profitent,
et similairement, dans les cas de médisance, les deux parties en souffrent, car
l’obscurité descendra sur le cœur du médisant autant que sur celui de la
victime. Sans médisance les rapports seraient plus forts, et plus nous sommes
en bonne relation les uns avec les autres, plus Allâh Tout-Puissant est
satisfait de nous et étend sur nous sa Protection divine.
Notre GrandSheikh expliquait en outre que, si une
personne médit, cela signifie qu’elle charge la victime d’un fardeau si lourd
qu’il devient difficile de pratiquer les actes d’adoration. Allâh Tout-Puissant
a spécifié qu’Il a créé l’homme seulement pour L’adorer Lui, et si vous
médisez, vous coupez cette personne de l’adoration et donc vous la tuez spirituellement.
En ces temps-ci, la majorité des gens ne peuvent pas pratiquer les actes
d’adoration qui leur sont demandés. Ils se sentent très lourds jusqu’à être
irrespectueux envers Allâh Tout-Puissant, mais ils sont très prompts et agiles
pour servir le démon et suivre son chemin. Médire est l’une des plus grandes
raisons pour laquelle les gens n’arrivent plus à accomplir leurs pratiques
d’adoration et retardent sans cesse leurs accomplissements.
Le Prophète (que la paix soit sur lui) dit qu’Allâh Tout-Puissant
est le Juge des juges et que personne ne peut juger une autre personne comme
Allâh le fait. Si quelqu’un médit, il se fait lui-même juge mais sans autorité
de la part du Juge des juges : « un tel n’est pas une bonne
personne ». Sachez que vous n’êtes pas le juge des serviteurs de votre
Seigneur : Il les a créés et Il les juge comme Il le souhaite !
Quiconque ignore ce point se rend indigne en se faisant l’associé d’Allâh - shirk
- et c’est l’un des plus grands péchés, car Allâh Tout-Puissant n’accepte
jamais que des associés Lui soient attribués.
Qui cherche un associé? Celui qui n’a pas assez de puissance
cherche un associé, mais Allâh Tout-Puissant a une Puissance sans fin et une Volonté qui n’a besoin de personne pour se
réaliser. Pourquoi aurait-il besoin d’un associé? Pas de associé pour Lui et
pas de fils. Un homme peut avoir besoin d’un fils pour lui succéder, mais Allâh
n’a pas besoin de successeur, Il est la Réalité Eternelle, ne connaissant ni
début ni fin. Par conséquent, chacun doit être très prudent. Je pense que ces
exemples sont suffisants pour nous montrer ce qu’est la médisance.